Ô ma poupée

Ma jolie poupée, je te berce dans mes bras. Partout où je suis, tu es là. Je répète les soins maintes fois éprouvés. Avec toi j'apprends la maman. Mon ange, mon garde-fou. J'adore te tripoter et m'occuper de toi. 

Ma douce amie, tu es si belle. Je te peigne délicatement, je te murmure des mots rassurants. Mon bébé, ma princesse. Je te marierai avec un roi. Je te cherche la parure idéale. Ta garde robe m'émerveille, je te rêve chaque matin différente, chaque jour unique. Je t'invente mille vies, et quand le soir vient, je t'allonge bienheureuse dans mon lit d'acajou. Tes cheveux caressent ma joue et ta peau a l'odeur laiteuse du plastique chaud. Je m'enivre les sens de ta présence. Tu es mienne. 

Parfois, pour me protéger des masses noires qui me tombent dessus, je t'écrase contre ma poitrine et alors d'étrangères sensations naissent dans ma poitrine. 

Ma fée coquine, tes cheveux me chatouillent, tes doigt joufflus taquinent mes seins, mon sexe lance des appels ambigus. Ton corps dure et rose pousse le désir en moi. Je décide de ne plus être ta maman, j'invente un nouveau jeu et je chuchote les règles audacieuses à ton oreille attentive. Encore, encore plus près, allez, viens, on va s'amuser à s'aimer. Je te pose, là où tu es née, là aussi où il me semble que tu éveilles ma chair.

Avec ton petit nez retroussé et le frôlement de tes boucles claires, tu m'inities à quelque chose qu'on ne parle pas. Tu fouilles mon intime, tu entres tes petites phalanges dans ma fente, tu cherches la perle de ma vulve. Je vacille de bonheur quand tes petites lèvres roses viennent aspirer mes pétales. Ma bien-aimée, découvre-moi, encore.

Je t'écarte les jambes, je tords tes bras dodus et ton petit corps ferme se plaque contre ma peau émue. 

Ma folle luciole qui enflamme le sang de mes veines ! Je couine, je rue, tu glisses, tes grands yeux bleus s'affolent, tes longs cils noirs papillonnent,  je te rattrape et te ramène à la source. Tu es si petite et si savante déjà. Je jouis, mon innocente putain.